« Écrire avec ton poing et tes lettres » nous emmène à la découverte d’un lieu, appelé, aujourd’hui, Vila Bavière.
Vila Bavière est un centre de loisirs et de vacances. Il abrite un hôtel de 22 chambres, une piscine en plein air, des saunas, des jacuzzis. Différentes activités sont proposées pour les familles: du pédalo, des ballades en jeep, à vélo ou à cheval, … La propriété est immense; le paysage, fabuleux. Oui!
Mais ce lieu s’appelait, autrefois: Colonia Dignidad, Colonie Dignité.
Bâti, en pleine guerre froide, il jouera un rôle macabre dans l’histoire du Chili. Un pays marqué par le fascisme.
En 1970, neuf ans après la création de Colonia Dignidad, Salvador Allende, un président marxiste, est élu. Les États-Unis, engagés dans une stratégie d’endiguement du communisme, favorisent un changement de régime. Et, le 11 septembre 1973, un coup d’état militaire permet de mettre en place la longue dictature d’Augusto Pinochet. Un régime caractérisé par des milliers de morts, de disparus, de torturés et, une politique économique ultralibérale qui survivra, au retour à la démocratie, en 1990.
L’ultralibéralisme n’est pas le seule survivant. Plus de cinquante ans après le début de la dictature, la mémoire résiste. Un combat pour la vérité et la justice qui met à mal le lifting, plutôt réussi d’ailleurs, des lieux comme Colonia Dignidad (Colonie dignité.
Ce récit, donne à entendre, dans des archives produites par différentes associations chiliennes, Luis Enrique Peebles et Wilfrid Hempel, deux rescapés de Colonia Dignidad (Colonie Dignité).
Un documentaire de Paola Stévenne, produit par l’asbl Ouria. Merci à Paola Peebles, Guillaume Istace, Pilar Gonzalez, Thomas Ferrando (atelier Graphoui).
Note: Afin de préserver la sensibilité des auditeurices, peut-être faut-il préciser que la parole de Luis Enrique Peebles comporte un passage de description explicite de violence.
